Cimenterie Sigus Oum El bouaghi : «L’usine entrera en production en Mars»

La capacité de production du Groupe industriel de ciments d’Algérie (Gica) se renforcera de 2,2 millions de tonnes de production supplémentaire par an, dès mars 2019, grâce à la réception de la nouvelle cimenterie Sigus, implantée dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, un projet qui totalise actuellement 87% de taux d’avancement selon les détails fournis, au sein du chantier, par les gestionnaires de la Société des ciments de Sigus, filiale du GICA.

Le PDG de la cimenterie, Zoubir Bechiri, souligne que la construction avance selon «les délais figurant dans le contrat signé avec la filiale française du groupe allemand ThyssenKrupp AG, devant fournir une ligne de production ‘clé en main’, via notamment la sous-traitance confiée au chinois MCC».

Dotée d’un investissement de 51 milliards de dinars, environ 415 millions d’euros, la treizième cimenterie du GICA, permettra au groupe de tendre vers ses objectifs de production de 20 millions de tonnes de ciment en 2020.

La nouvelle cimenterie implantée près de la carrière calcaire de Djebel El Fortas et la carrière argile de Koudiet Birou d’où sont extraites les matières premières, permet à la cimenterie de disposer de toute la chaîne de production, dont notamment une ligne de cuisson comprenant une tour de préchauffage à double colonne et cinq étages, d’un four rotatif à trois appuis et d’un refroidisseur à clinker.

L’usine dispose par ailleurs de quatre silos de stockage de ciment d’une capacité totale de 80 000 tonnes, de deux silos de stockage de clinker d’une capacité globale de 60 000 tonnes, ainsi que d’ une station d’ensachage d’une capacité de 3000 sacs par heure.

Les hauts cadres de l’entreprise, dont le directeur financier et le directeur technique, respectivement Bensassi Sofiane et Layadi Nabil, soulignent que la matière première nécessaire au lancement de la production est d’ores et déjà produite et stockée, soit près de 2 millions de tonnes de calcaire, en plus de quantités de clinker acheminée de la cimenterie de Tébessa notamment, en vue de démarrer la production de ciment dès le premier trimestre 2019, en attendant l’achèvement de l’installation de la tour de préchauffage qui permettra à l’usine de disposer de son propre clinker dès le second semestre de l’année prochaine.

Hormis les détails techniques du projet et les précisions sur les délais d’entrée en production de la ligne de production, les responsables de l’usine tiennent à éclaircir certains éléments ayant été rapportés dans la presse au sujet de la sous-traitance qui aurait été confiée en «seconde main» notamment au chinois CMM, ainsi que sur la non-participation des entreprises nationales au projet.

Sur le premier point, le PDG de la cimenterie de Sigus, M. Bechiri, souligne – copie du cahier 13 du contrat à l’appui – que «tous les sous-traitants ayant en charge actuellement un module de la construction de l’usine, ou la fourniture d’équipements nécessaire à la chaîne de production, ont été portés noir sur blanc dans le contrat et validés par le maître d’ouvrage».

«Aucun sous-traitant n’a été choisi de façon unilatérale, ou a posteriori, par le bureau d’études.» Pour ce qui est de la participation des entreprises locales au projet, M. Bachiri cite notamment la Société de maintenance de l’Est (SME) filiale du GICA.

Une entreprise née en 1990, et qui assure actuellement, en totale autonomie, la maintenance de toutes les cimenteries du GICA, en plus d’interventions auprès des opérateurs privés et qui réalise la fabrication de nombreux modules nécessaires aux cimenteries, dont «la vérole», pièce-clé destinée aux fours de cuisson. La SME a ainsi «bel et bien été associée», selon son directeur, Kitouni Rezki, au projet en vertu du contrat signé entre le GICA et l’allemand ThyssenKrupp Industrial Solutions.

El Watan

26/12/2018